Au Lac Saint-Jean, la vie d'un vendeur d'automobiles est bouleversée par sa rencontre avec un ouvrier au chômage à qui il a forcé la main pour qu'il achète une camionnette neuve.
Auteur phare de la dramaturgie québécoise, Michel Marc Bouchard a signé plus de vingt-cinq pièces, traduites en de nombreuses langues et présentées sur les plus grandes scènes d’ici et d’ailleurs. Derrière sa plume se cachent des œuvres fortes et inoubliables comme Les Feluettes, Les Muses orphelines, Le Chemin des passes dangereuses, L’Histoire de l’oie, Le Voyage du couronnement, Les Grandes chaleurs, Tom à la ferme, Christine, la reine-garçon, La Divine illusion, La nuit où Laurier Gaudreault s’est réveillé et, plus récemment, Embrasse. En 2025, il nous offrira Une fête d’enfants, une production de la Fondation du TNM.
Son univers a aussi trouvé un écho puissant au cinéma. Les Feluettes a remporté le Prix Génie du meilleur film, L’Histoire de l’oie le Prix Gémeaux de la meilleure œuvre dramatique, Tom à la ferme a valu à Xavier Dolan le Prix de la critique à la Mostra de Venise, et La Reine-garçon a touché le public en remportant le Prix du public au Festival des films du monde de Montréal.
L’écriture de Bouchard s’est aussi déployée à l’opéra. Les Feluettes a pris vie à l’Opéra de Montréal en 2016 sur une musique de Kevin March, et son adaptation de La Reine-garçon sera bientôt présentée à la Canadian Opera Company de Toronto, sur une musique de Julien Bilodeau, compositeur également de son plus récent opéra, La Beauté du monde, créé à l’Opéra de Montréal.
Et dès le 7 novembre, son talent de scénariste brillera de nouveau sur grand écran avec On sera heureux, réalisé par Léa Pool.
L’amour au temps de la guerre civile - Rodrigue Jean (2015)
Porté par Alexandre Landry et Jean-Simon Leduc, ce film de Rodrigue Jean explore avec une intensité charnelle rare les zones troubles du désir, de la dépendance et de la quête de soi. Sa caméra, toujours proche des corps, capte la nudité des âmes autant que celle des gestes, dans une mise à nu radicale et bouleversante.
Nelly - Anne Émond (2017)
Nelly brûle sa vie entre écriture, sexe, amour et célébrité. Fragmentée, exaltée, au bord du gouffre. La caméra intime d’Anne Émond épouse ses vertiges, tandis que Mylène Mackay, bouleversante, incarne chaque faille avec une intensité rare. Une découverte troublante, librement inspirée de la vie et de l’œuvre de Nelly Arcan.
Juste la fin du monde - Xavier Dolan ( 2016)
Après douze ans loin des siens, un écrivain revient dans son village pour annoncer qu’il va mourir. Il retrouve sa famille, les tensions, les non-dits, les gestes d’amour maladroits. Chacun tente de dire ce qu’il n’a jamais su exprimer. Entouré d’une distribution exceptionnelle, sous la direction magistrale de Xavier Dolan, ce film inspiré de l’œuvre de Jean-Luc Lagarce est porté par Gaspard Ulliel dans un rôle bouleversant.
À l’origine d’un cri - Robin Aubert (2010)
Dans un geste fou d’amour et de déni, Michel Barette refuse la mort de sa conjointe et s’enfuit avec son corps. Son fils, incarné avec une justesse bouleversante par Patrick Hivon, part à sa recherche aux côtés de son grand-père, l’illustre Jean Lapointe, figure marquée par le silence et les regrets. Trois hommes, liés par le sang et les blessures, traînent derrière eux un passé lourd d’incommunicabilité, de violence, d’alcool et de virilité mal digérée. Un road movie sombre et poignant, où l’amour tente de se frayer un chemin à travers les ruines.
Gaz bar Blues - Louis Bélanger (2003)
Dans ce petit garage de quartier, la vie s’écoule entre les moteurs, les clients et les silences. François Brochu, incarné avec une humanité bouleversante par Serge Thériault, voit sa santé décliner tandis que ses fils — Sébastien Delorme, Danny Gilmore et Maxime Dumontier — tentent chacun de trouver leur voie dans un monde en mutation. Sous la direction sensible de Louis Bélanger, Gaz Bar Blues esquisse avec tendresse un portrait de famille, de transmission, et d’une époque qui s’efface. Un hommage discret et lumineux à la noblesse du quotidien.
À corps perdu - Léa Pool (1988)
Pierre Kurwenal, photojournaliste montréalais, revient d’un reportage au Nicaragua, marqué par les horreurs de la guerre. À son retour, il découvre que ses deux amants, David et Sarah, avec qui il formait un ménage à trois depuis dix ans, ont quitté la ville et mis fin à leur relation commune. Cette double perte — personnelle et professionnelle — le plonge dans une profonde crise existentielle. Adaptation sentie et troublante de Léa Pool du livre Kurwenal ou la Part des Êtres, d'Yves Navarre.
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