Les dames en bleu - Claude Demers
La première fois que j’ai vu ce documentaire qui s’intéresse aux fans de Michel Louvain, j’ai été littéralement «flabbergastée» par tant de poésie offerte par ces dames en bleu et par cette façon de les filmer avec amour. Parce qu’il aurait été beaucoup plus facile de les tourner en dérision que de les observer avec respect et dignité, ce que Claude Demers fait ici avec soin et juste la bonne dose d’humour.

Au chic Resto Pop - Tahani Rached
Rigaud, 1996, je ne suis à l’époque qu’une jeune adolescente à qui on montre ce documentaire dans le cadre d’un cours obligatoire. Le souvenir que j’en garde en est un assez désintéressé. Tout le contraire de quand je l’ai revu il y a quelques années, fascinée autant par les personnages si touchants que par la façon que la cinéaste Tahani Rached a de les mettre en scène et de les faire briller. Replonger dans mon quartier adoré (Hochelaga) à travers la caméra bienveillante et aimante de Rached fut un pur bonheur et une grande leçon d’humanité.

Percé on the Rocks - Gilles Carle
Un court métrage absolument délirant datant de 1964 qui allie prises de vue à caractère touristique et cinéma expérimental avec juste la bonne touche d’humour absurde. Un bonbon stylistique qui permet de constater à quel point Gilles Carle était un cinéaste singulier et clairement d’avant-garde. 9 minutes de pure joie.

Le Steak - Pierre Falardeau et Manon Leriche
Un documentaire inspirant qui témoigne du respect de Falardeau et de Leriche envers le protagoniste du film, le boxeur Gaétan Hart. Un film que je me plais à revoir régulièrement pour me rappeler en quoi la caméra peut permettre quelque chose de grand, soit de transformer le regard (et les préjugés) qu’on porte sur des gens et la classe sociale sociale à laquelle ils appartiennent.

La Part du diable - Luc Bourdon
Quelle sublime proposition cinématographique qu’est celle ici proposée par le cinéaste Luc Bourdon assisté de son fidèle complice Michel Giroux au montage. Un exercice de style mené brillamment et à travers duquel j’aime m’imaginer Bourdon et Giroux dans les voûtes de l’ONF, autant subjugués que dépassés par le foisonnement et la puissance des images qu’elle contient. Un film à voir pour plonger avec poésie et nostalgie dans la Révolution tranquille des années 70.

Prière pour une mitaine perdue - Jean-François Lesage
À travers ce documentaire à caractère existentialiste, on se questionne sur ce qu’on a perdu, nous aussi, au-delà d’une mitaine, dans notre vie et qui nous était précieux. Un cinéma tout en finesse qui fait réfléchir et qui est bon pour le cœur (en plus d’être magnifiquement filmé), voilà l’art du cinéaste Jean-François Lesage.