Les recommandation d’Anne-Élisabeth Bossé

Simple comme Sylvain - Monia Chokri (2023)
Pour l’intelligence du propos, la finesse de l’observation sociale et la beauté de la mise en scène. Monia Chokri aborde les rapports de classe et les contradictions du désir avec une légèreté pleine de profondeur. C’est un film aussi drôle que douloureux, qui m’est resté longtemps en tête après le générique.

Vampire humaniste cherche suicidaire consentant - Ariane Louis-Seize (2023)
Pour son originalité, son humour absurde et son ton résolument singulier dans le paysage québécois. C’est rare qu’un film québécois flirte aussi librement avec le surréalisme tout en restant ancré dans l’émotion. Une œuvre à la fois touchante, irrévérencieuse et délicieusement décalée.

Deux femmes en or - Chloé Robichaud (2025)
Pour sa réflexion féministe étonnamment actuelle, et les performances mémorables de Karine Gonthier-Hyndman et Laurence Leboeuf. Le film réussit à faire cohabiter légèreté et profondeur en abordant la charge mentale, le désir féminin et les pressions sociales. Le duo d’actrices est absolument irrésistible, drôle et poignant à la fois.

Jusqu’au déclin - Patrice Laliberté (2019)
Pour son suspense efficace et sa tension constante, ancrée dans un décor nordique troublant. C’est un thriller québécois rare, qui ne cherche pas à imiter Hollywood mais impose son propre rythme et climat anxiogène. Il capte bien la paranoïa contemporaine sans tomber dans la caricature.

Une langue universelle - Matthew Rankin (2025)
Pour sa singularité, sa douceur et la poésie qui s’en dégage, à la fois dans le fond et dans la forme. Il s’en dégage une sensibilité unique, un amour sincère pour la langue, les images, les silences. Un film qui fait du bien, qui apaise, tout en éveillant une vraie réflexion sur la communication et l’identité.